En Ardèche, la nature capricieuse a dessiné une véritable marqueterie de terroirs. Ici, la vigne côtoie aussi bien le mûrier que le châtaignier, les lavandes ou l’olivier. Elle pousse sur des terrains de pierrailles, des terres de garrigue ou des terrasses de galets roulés. Ici, le sol est rêche, mais il est propice à la culture de plusieurs cépages. Et c’est ce terroir arlequin assemblé d’une mosaïque de vignes, qui fait la richesse de l’Ardèche et cette diversité de grands vins.
Vins de Pays des Coteaux de l’Ardèche
On distingue :
– “la terre de garrigue” à sols brun rouge, très caillouteux issus de calcaires marneux, souvent intercalés de minces bancs plus argileux qui assurent une réserve hydrique suffisante à la maturation)
– les pentes de sols minces (érosion marneuse ou marno-gréseuse)
– les collines aux sols sablo-argileux rouges et caillouteux, sur grès jurassiques très anciens,
– les sols caillouteux et profonds, d’une infinie variété : cônes d’éboulis au débouché des combes, anciennes terrasses alluviales caillouteuses, faïsses aménagées à flanc de collines…
Topographie, microclimat, dureté des sols, matériaux originaux comme les basaltes du massif volcanique du Coiron nuancent encore toutes ces saveurs nées du terroir d’origine.
Leur zone de production couvre 7700 hectares et s’étend sur 150 communes. On en produit environ 390 000 hl par an.
Côtes-du-Vivarais
Le vignoble couvre :
– le plateau calcaire des Gras, de part et d’autres des fameuses des Gorges de l’Ardèche
– à l’Est, vers le sillon rhodanien, la commune de Saint-Montan,
– à l’Ouest la commune de Vinezac, jusqu’aux contreforts cévenols,
– au Nord, la commune de Lagorce (terrasses de galets roulés de la Vallée de l’Ibie)
La principale composante géologique est constituée de terrains calcaires aux sols minces, riches en pierrailles et de terrains sur calcaires marneux (mélange de calcaire et d’argile).
La vigne s’épanouit sur des terrains calcaires peu profonds, riches en pierrailles et calcaires marneux et jouit du réchauffement printanier du sol et de la restitution nocturnes de la chaleur emmagasinée le jour.
Les Côtes du Vivarais, AOC depuis le 27 mai 1999, sont cultivés sur le territoire de 14 communes (9 en Ardèche, 4 dans le Gard). On en produit, en moyenne 15 000 hl par an.
Côtes-du-Rhône du canton de Bourg-Saint-Andéol
Les terroirs viticoles des quatre communes du canton de Bourg-Saint-Andéol occupent les coteaux et les terrasses anciennes à la confluence de la rivière Ardèche et du Rhône. Les combes qui strient le paysage dessinent de belles surfaces complantées de vignes.
Les sols, notamment ceux classés en Côtes-du-Rhône Villages s’étagent en trois niveaux de terrasses riches de vestiges d’alluvions anciennes et très caillouteuses.
Dans les zones chargées de galets rhodaniens, les terres bien drainées offrent une alimentation en eau régulière et restituent, durant la nuit, la chaleur emmagasinée le jour. Ces terroirs favorisent l’élaboration de vins rouges de garde.
Les zones recouvertes des loess, terres douces de couleur ocre, sont propices aux vins blancs, rosés et rouges légers.
On produit environ 60 000 hl de Côtes du Rhône par an.